Contraction (linguistique)

En linguistique, la contraction est, au sens large du terme, la réduction quantitative d'entités telles que des mots, des groupes de mots, des phrases simples ou des phrases complexes. Ce phénomène peut être synchronique ou diachronique, tenant de la phonétique, de l'étymologie, de la lexicologie ou de la grammaire (morphologie et syntaxe). Parfois il concerne plus d'un de ces domaines à la fois.

Certains auteurs limitent la notion de contraction aux modifications phonétiques impliquant la réduction quantitative des mots, telles l'aphérèse, la syncope, l'apocope, l'élision, la synérèse, la coalescence, etc.[1]. D'autres l'emploient en se référant à des phénomènes syntaxiques aussi : l'ellipse par omission de mots dans des syntagmes, des phrases simples ou des phrases complexes ; l'ellipse par omission d'une proposition dans une phrase complexe ou un dialogue ; la transformation d'une phrase complexe en phrase simple par réduction d'une proposition à un terme à fonction syntaxique[2].

Les motivations de la contraction sont, en général, le souhait de rendre la parole fluide, la tendance à l'économie, l'évitement de la redondance. Aussi bien dans la parole habituelle, que dans la littérature, la contraction grammaticale peut aussi avoir le but de rendre les énoncés le plus expressives possible.

  1. Par exemple Dubois 2002 (p. 89, 117 et 462), Bussmann 1998 (p. 249 et 1160), Crystal 2008 (p. 111).
  2. Par exemple Guiraud-Weber 1981 (p. 459), Comtet 2002 (p. 470), Bidu-Vrănceanu 1997 (p. 135), Constantinescu-Dobridor 1998 (article contragere « contraction »).

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